la petite famille

la petite famille

samedi 26 décembre 2015

Joyeux Noel 2015 !

Une petite vidéo pour vous souhaiter un très joyeux Noël depuis Madagascar 

Nous espérons que vous avez aussi passé de belles fêtes tous ensemble !
Vous écouterez, la musique de la vidéo est le chant "phare" des JMJ de Mada "Sambatra" = heureux !
Gardons cette joie de noël pour l'année 2016 !
Nous vous embrassons tous très fort

mardi 22 décembre 2015

Noël approche

Noël approche à grand pas, et nous vivons l'avent d'une façon bien différente.

Ici, pas de déco de noel dans les rues, de jingel bells, pas de catalogues de jouets, pas de froid, pas de vrai sapin de noel qui sent bon la résine, pas de feu de bois, pas la famille...

Alors, c'est dans la maison qu'il faut créer l'ambiance, l'attente, la magie...

 
 Oui ne soyez pas étonné, Bastien aimerait bien un parapluie, car nous sommes entrés dans la saison des pluies, il fait donc souvent très chaud le matin, la température monte jusqu'à 35°C-40°C, puis les nuages arrivent et l'orage éclate suivi de pluies diluviennes... d'où l'intéret du parapluie (qui d'ailleurs peut être utilisé en ombrelle le matin !!)

 Pour Siloé, c'est plus confus...


On vous souhaite à tous une belle fête de noël, entourés de vos proches !

Anecdotes du mercredi (réponse)

Bravo à Papa et Agathe qui ont bien répondu !
Oui ce sont des grognements de cochons... mais pourquoi ?
Et bien voila, un paysan éleveur de la campagne emmène ses cochons à l’abattoir accompagné de pousseurs de varambas. Or, les porcs peuvent marcher "seuls" en campagne sur le bord de la route, mais une fois arrivés en ville, c'est un peu plus dangereux. Etant donné que notre maison est située en haut d'une colline, les cochons grimpent seuls la route, et ils sont attachés sur une varambas pour la descente vers la ville. Mais ces bêtes là n'aiment pas être ficelées, alors elles hurlent la mort....
Il faudra encore au moins 3h de route à pied en poussant la varambas pour arriver à l'abattoir et 2 bonnes côtes !
Du coup, tous les mercredis, dès que les enfants entendent les cris, peur, excitation, vite vite nous allons quand même jeter un coup d'oeil !



mardi 15 décembre 2015

Anecdotes du mercredi


Tous les mercredis, nous entendons vers 15h des horribles cris pendant 5 min !!!
Que cela peut-il bien être ??? 

Ces cris viennent de la route passante en bas de chez nous, reliant la campagne à la ville.
Nous attendons vos réponses, dans les commentaires ou bien par mail, n'oubliez pas de signer dans la réponse!
Indice: C'est comestible et parfois utilisé dans des expressions du domaine péjoratif
La solution dans une semaine en photo...

dimanche 13 décembre 2015

Développer la filière laitière dans les campagnes de la ferme école


Le cadre de la mise en place :
Un des objectifs de la ferme école est d'aider les paysans à être de plus en plus autonomes. C'est pourquoi, depuis 8 ans, la ferme propose de collecter le lait des éleveurs.

Le CFR permet aux paysans d'acheter à crédit une vache laitière d'un bon niveau génétique. Ils amènent le lait de leur/les vache(s) tous les matins à la ferme. Le lait de la traite du soir est le plus souvent conservé pour les besoins de la famille de l'éleveur. Les éleveurs peuvent mettre entre 3 et 6 ans pour rembourser la vache. Le remboursement se fait en déduisant la paye mensuelle du lait.
Actuellement il y a 60 collectés, mais selon le calendrier de gestation, seuls la moitié apportent leur lait. Au total cela représente ¼ du lait transformé à la fromagerie (les ¾ proviennent du troupeau de la ferme école).

Les collectés se doivent alors d’avoir des connaissances théoriques et pratiques sur l’élevage bovin (pour cela ils peuvent suivre la formation du CFR), posséder une surface fourragère suffisante pour l’alimentation de la vache, construire une étable saine, ainsi qu'une « salle de traite », avoir une source d’eau facilement accessible à proximité, etc… et apporter leur production au CFR.

Le CFR s'engage à payer le lait à un prix fixe : 1200Ar / litre de lait (0,34€/l). De plus, les éleveurs sont suivis par un formateur du CFR (Patrick), qui peut répondre à leurs questions, se déplacer chez eux pour voir la santé des animaux.

Tous les mois, une formation est organisée au CFR, environ 30 éleveurs s'y rendent à chaque fois.
Le CFR revend aussi les médicaments et les semences pour cultiver les fourrages à prix coutant.

Visite chez un éleveur collecté
Je me suis rendue avec Patrick, le formateur du CFR, chez monsieur Jean-Jacques. Il est éleveur depuis 6 ans et possède 2 vaches laitières. Il habite dans un village distant de la ferme d'une heure de marche. Ainsi tous les matins, vers 7h, il vient livrer son lait dans des bidons du CFR, en profite pour recharger son téléphone portable (car il n'y a pas d'électricité dans son village), et discute avec les autres collectés.
Avant de lui acheter son lait, les ouvriers de la fromagerie, font quelques test, de densité, de pH pour vérifier sa qualité. En effet, les 2 problèmes principaux sont :
  • les infections de la mamelle = mammites qui rendent le lait impropre à la transformation
  • le frelatage : ajout d'eau dans le lait pour augmenter le volume

Le village de Jean-Jacques est traditionnel, pas d'électricité, de l'eau potable à l'unique borne fontaine, la rivière passe en bas (500m), et c'est cette eau là qui est donnée aux bêtes. Il faut donc effectuer de nombreux voyages de bidon de 50 litres sur le dos !
Monsieur Jean-Jacques a quelques parcelles de fourrages, mais ce n'est pas suffisant, il doit aller faucher l'herbe au bord des chemins en plus.
l'étable sommaire avec 2 belles vaches laitières

 Voici sa salle de traite : le CFR lui a offert un sac de ciment pour faire une petite dalle, quelques bouts de bois, et voilà c'est prêt pour la traite à la main !

Quand on arrive dans le village, au premier coup d’œil, tout semble identique, très pauvre, des maisons en brique serrées les unes contre les autres, des poules et leurs poussins qui courent partout, les zébus parqués dans une fosse profonde remplie de fumier …
Et puis, l’œil s'affine, et on essaye de mieux regarder, au delà de l'apparence générale. Finalement, on le voit, la maison de monsieur Jean-Jacques est celle qui semble la plus élaborée : un toit en tôle et pas en chaume, un bel enduit, des fenêtre peintes, il a une terrasse, des ouvertures plus grandes, il a aussi une installation pour faire du biogaz (le fumier des vaches sert à produire du méthane, qui servira à faire une partie de la cuisine). Cette installation a été financée par une association protestante.

Le père de Jean-Jacques était là lors de la visite, très fier de la réussite de son fils. Ce n'est pas courant, souvent les parents n'apprécient pas tellement les modifications de pratiques de leurs enfants.
Jean-Jacques nous confiait qu'il était très satisfait de la collecte de lait, il a un revenu assurée pour sa famille, et surtout il peut épargner ! Le CFR propose aux éleveurs d'épargner leur argent, ce qui est très rare dans les campagnes. Jean-Jacques a un nouveau projet : récupérer l'eau de pluie de son toit (qui est en tôle), pour abreuver ses vaches...
De gauche à droite : Patrick, Jean-Jacques, sa femme, et leurs 2 filles, le papa de Jean-Jacques

Les petites filles du village qui ont accouru pour voir la vazaha (=blanche)
Adorant les photos, voila une photo collective !
Et ici avec les outils de travail : arrosoirs !

mardi 8 décembre 2015

Le petit magasin de Madame Hortense

Madame Hortense, comme vous l'avez compris, c'est notre maman malgache !
Elle est vraiment très précieuse. C'est elle qui garde Siloé, qui va au marché acheter fruits, légumes et viande, c'est elle qui s'occupe de la maison : repas et ménage. Et surtout c'est avec elle que nous entrons progressivement dans la culture malgache, dans l'apprentissage de la langue...
Bref, madame Hortense, c'est notre "clé" à Madagascar !

Mais qui est madame Hortense? Elle est maman de 4 grands enfants : Diary, son aînée qui a un petit garçon et qui est partie en septembre habiter avec son mari à Tuléar. Puis Alex, Natacha, et enfin François le dernier qui est en 1ere.
Elle est très dynamique et débrouillarde. Elle a été embauchée il y a 6ans par des volontaires Fidesco et depuis son contrat perdure de famille de volontaires en familles !
Elle a créé un petit magasin à coté de chez elle et revend avec l'aide de son mari et ses enfants des petites choses : riz, pâtes, semoule, haricots au détail, biscuits, allumettes, poudre lessive, les œufs de la ferme école, ....
En effet, très peu de malgaches ont une voiture, ce qui fait que pour faire les courses, soit on prend le bus qui amène en ville, soit on va au petit "buibui" du coin. Etant donné que le quartier de madame Hortense est assez éloigné du centre ville, il y a beaucoup de petites boutiques sur le bord de la route.
Seul bémol: étant donné le risque de vol la nuit, il faut rester dormir dans son magasin!

Un samedi, nous avons décidés d'aller lui rendre visite!
Elle était très fière de nous montrer sa petite boutique.

Madame Hortense devant sa boutique
Et puis, à la suite de cela, elle nous a invité à venir chez elle. Elle habite à l'étage d'une maison de famille. Les enfants étaient ravis de voir tous ses animaux : élevage de lapins et de poulets dans la cours, un dindon qui passe sur le balcon avec ses petits, une tortue...et tout ce beau monde qui se promène un coup dans la chambre, l'autre sur la varangue!
Nous avons rencontré son mari, monsieur François qui travaille à la ville de Fianarantsoa, mais n'est pas payé depuis plusieurs mois (il n'y a plus d'argent pour payer les fonctionnaires....).
Bastien tient un petit poussin de dindon

Dans la pièce-salon-chambre avec Madame Hortense et Monsieur François
Enfin, avec son fils François, nous sommes allés nous promener derrière chez elle, dans les rizières. François a été super sympa en portant Bastien dans la montée !!


vendredi 4 décembre 2015

Invitation au baptême de Francilla

Il y a quelques semaines, nous avons été invités au baptême de la fille de Toky, un collègue de Benoit. Ce fut pour nous l'occasion de participer pour la première fois à une fête familiale malgache.
Ainsi, nous avons revetus nos plus beaux habits, car ici, les malgaches soignent leur tenue vestimentaire pour le dimanche !! Après, c'est une histoire de goût, mais l'intention y est. 
Nous étions un peu avertis concernant la durée probable de la messe et avions prévus des "munitions" (=biscuits, livres, poupées, couches....). 

Le début de la messe était fixée à 9h, elle a peut-être commencé 30 min plus tard. L'église était bondée... on se demandait combien d'enfants seraient ainsi baptisés : 61 !! et oui, nous vivons dans un pays d'évangélisation croissante !!
De nombreux chants ponctuent la célébration, accompagnés d'un synthé branché au maximum. Mais pour baptiser autant d'enfants, il faut une bonne rigueur, de l'organisation. Tous les signes sont là, enfants dans les bras, à la queue leu leu. La cuve baptismale, une simple cuvette en plastique bleue, et un pichet en plastique rouge pour verser l'eau. Cette simplicité au début me choque, la mise en valeur, le beau aide à s'élever, mais Jésus n'a-t-il pas été baptisé dans une rivière... 
Finalement 3h auront été nécessaire pour le baptême, ce qui finalement proportionnellement au nombre d'enfant est très rapide. Mais Bastien et Siloé ont eu beaucoup de mal au bout d'une heure : vadrouillage dans les allées, pleurs, ruiné le sol, les bancs de biscuits partagés avec les autres petits malgaches...
les parents en procession pour le signe de croix

Suite à la messe nous étions invités au repas de fête. Arrivés sur place la trentaine d'invités attendaient patiemment assis dans l'herbe, car tout n'était pas prêt. Après une demi-heure, nous voila invités à rentrer dans la salle, décorée de drapés (très appréciés ici). Nous sommes placés à la table d'honneur avec des amis des parents de la baptisée, quel accueil !

attente patiente à l'ombre dans l'herbe

tous attablés !

 Le repas est simple : entrée de pâtes, concombres, tomates, puis plat principal de riz accompagné de poulet et légumes. Tous nous sommes bien serrés à table, mais tous assis, sauf la maman de la baptisée qui s'active à servir les plats... Nous essayons de discuter avec nos voisins... Bastien a trouvé un ami et joue avec lui aux billes ! Un jeu international ! 



Vient enfin le moment du gâteau : un énorme gâteau de génoise à la crême, coupé par Francilla et son grand-père, c'est beau ! 
Avant de servir tout le monde, une procession se dirige vers le papa de Francilla, et chacun apporte en main propre une petite enveloppe et dit un petit mot.
Francillia découpe le gâteau avec son papi


la procession des petits cadeaux

Pendant tout le repas, de la musique est diffusée, malgache ou européennne, par moment celle ci est coupée : cabare !! 
Le cabare, c'est toute une institution : c'est le discours !! Souvent ce sont les anciens qui disent des cabares, plutôt des hommes. Il y a un formalisme très important : 
- d'abord il faut s'excuser de prendre la parole
- puis remercier Dieu pour ce moment (même si les personnes ne sont pas croyantes)
- puis remercier, la famille, les amis...
- et enfin, dire son petit mot

Benoit a pu faire un de ses 1er cabare !! Très apprécié des invités !

Un beau moment, même si on ne connait pas encore les codes, tout est nouveau, on a peur de froisser, on est pas toujours à l'aise (surtout avec les enfants, quand par exemple, un énorme bout de gâteau à a crème est servi dans une demi serviette en papier sans couverts.... moment de solitude quand on voit les enfants maculés de crème, sur le visage, les mains... et qu'on a pas pensé à prendre des serviette avec soi...)
photo souvenir devant la sainte vierge, dommage sans la maman de Francilla trop occupée