la petite famille

la petite famille

mardi 24 mai 2016

La technique de l'oignon

 
Mais  pourquoi donc parler de la technique de l'oignon ?
Non, ce n'est pas pour vous dire comment peler un oignon sans pleurer à chaudes larmes, mais pour vous parler du climat !

Depuis que nous sommes rentrés de vacances, fini les sandales-tee shirt !
L'hiver austral est arrivé d'un coup, sans prévenir, un peu dur !

En fait, il ne fait pas si froid que ça, 12°C en matinée et la journée cela se réchauffe s'il y a du soleil. Mais le problème c'est que personne ne possède de chauffage à Madagascar. Dans la rue, les malgaches sont entourés dans leurs couvertures, avec des claquettes !

Chez nous, pour se réchauffer nous utilisons 3 techniques :
- celle de l'oignon, bien connue : empiler les couches de vêtement
- celle de la garde d'enfants : le mercredi aprem et le vendredi aprem, jour où Lucie s'occupe des enfants elle n'a jamais froid... allez savoir pourquoi ?
- celle de la bouillotte bouillante dans nos lits le soir, comme des papy, mamies, Papy Ben et Mamie Lu sont ainsi réchauffés !

Envoyez nous de la chaleur de France !!

Bisous

(PS : moins d'articles en ce moment car nous rédigeons notre 3ème rapport de mission)

dimanche 15 mai 2016

1ères visites et 1ères vacances

Il y a 3 semaines déjà, les parents de Benoit sont venus nous rendre visite pour 15 jours !
Quelle joie de les revoir, de pouvoir leur faire découvrir notre quotidien, les malgaches avec qui on travaille, nos amis, notre bel environnement... Les enfants ont aussi pu savourer la présence de leurs grands parents.
Daddy et Lénie surplombant les hauts plateaux malgaches

Echanges de petits cadeaux avec les enfants

Après une semaine dans notre ville, nous avons pris la route du sud ensemble. Ainsi nous avons pris notre première semaine de vacances. Assez épique car nous avons pris notre voiture Karenjy... 80 km/h maximum, pas de ceinture à l'arrière (donc les enfants vadrouillent facilement), un bruit de moteur continu... mais nous avons réussi ! 550 km en 10h30 !

un paysage magnifique

les troupeaux de zébus qui paturent le long de la route (pas de clôtures ici, mais des pasteurs)
Superbe randonnée dans le parc de l'Isalo (Ranohira sur la carte)

On se croirait dans le canyon du roi lion !

Madame Hortense a une fille qui est partie il y a 7 mois vivre avec son mari du côté de Tuléar. Depuis son départ, madame Hortense ne l'avait pas revue; Le trajet coûte cher. Nous lui avons proposé de venir avec nous. Ainsi nous avons pu passer une journée à la mer avec elle, sa fille et son petit fils ! Joie de mettre ses pieds dans l'eau pour la 1ère fois !
Journée à Ifaty avec Madame Hortense et ses filles et petit fils
On fête les 2 ans de Siloé ensemble !
Départ pour Anakao, au sud de Tuléar, accessible en 1h de vedette à moteur.
Des charrettes à zébus nous emmènent jusqu'à la vedette à moteur ! Unique !



Plage de sable blanc, belle mais longue quand on doit porter les enfants+sac à dos+bouteilles eau dans le sable mou...


Les pirogues à voile, réglée pour naviguer sur 1 seul bord
Pas toujours simple d'être entourés d'une foule d'enfants...

Alors on improvise un "facteur"


C'était de belles vacances ! Le pays est merveilleux, les paysages sont très variés, nous ne l'imaginions pas autant. Fianarantsoa est vallonné, vert, très habité, des rizières dans toutes les vallées. Plus au sud on découvre des endroits plus secs, montagneux, moins habités. On découvre des plaines désertes, des troupeaux de zébus et des herbes sèches. Nous découvrons aussi des autres formes d'habitation, fini les maisons de brique à étage et balcon, place aux cases de bois, qui semble bien plus vétustes. On se rend compte que finalement les pauvres de chez nous, sont peut-être moins pauvres que ceux du sud. Sans un climat favorable (il pleut très peu), sans rizières, sans forêt (elle a été défrichée depuis 50ans), qu'ont-ils comme ressource pour vivre ?
Nous passons dans des villages du "far west" : un village champignon qui s'est créé suite à la découverte de pierres précieuses : le Safir. Des cabanes de bois côtoient des villas magnifiques où trône un canapé en cuir pour recevoir le futur client asiatique. Impressionnant !

Partir en vacances, c'est quitter son statut de volontaire et devenir touriste. Ce n'est pas simple, car dans notre ville nous sommes identifiés comme coopérants et il y a peu de mendicité ou de propositions d'acheter des souvenirs (fianarantsoa n'est vraiment pas touristique).
Arrivés à la plage de Anakao, on est très rapidement sollicité "tresses, massages, colliers" ou bien "tu peux venir manger dans ma gargotte, je pêche du bon poisson..." C'est sûr, ces pécheurs vivent des touristes, mais pour nous, nous ne sommes pas habitués et avons juste envie de nous poser tranquillement, de jouer avec les enfant dans le sable sans être sans arrêt la cible de tous les regards d'enfants...

 Nous voila rentrés, repartis avec les idées changées dans nos missions.

Ici l'hiver est arrivé, nous avons ressortis les chaussettes (qui étaient au placard depuis 7 mois), les pull et les bouillottes pour la nuit (car il n'y a pas de chauffage dans les maisons).

Nous vous embrassons bien fort, que le vent de la pentecôte nous insuffle de témoigner de la joie de l'évangile !