la petite famille

la petite famille

mardi 26 avril 2016

Faire ses courses au SALEM

Voici quelques nouvelles du quotidien, aujourd'hui je vous propose de m'accompagner pour faire les courses !
A Fianarantsoa, il n'y a qu'une seule supérette de type occidentale (Le Super 3000) : avec des paniers à l'entrée, une petite dizaine de rayonnages, des articles avec code barre, une caisse enregistreuse avec douchette. Le grand Luxe ! Ce luxe a un prix, alors aujourd'hui comme je veux faire des courses d'articles simple, nous allons nous rendre ensemble chez le grossiste le moins cher de la ville : SALEM !

Nous y accédons en nous faufilant entre les nombreux commis, pousseurs de varambas (chariot en bois), attendant le client à aider à transporter ses courses. Entrons dans le SALEM, il n'y a qu'une sorte de hall d'accueil, grillagé. Derrière les grillages, les articles rangés sur des rayons.


On s'approche en jouant des coudes avec les autres clients, on trouve un guichet de libre. Ici, pas moyen de se laisser tenter, pas de promo, de grands affichages, ni beaucoup de choix, il faut savoir ce qu'on veut. Je me présente "Madame Lucie", sors ma liste et je commande en parlant distinctement parmi le brouhaha j'insiste bien sur les quantités : 5kg de farine, 3l d'huile, 500g de margarine, 10 paquets de biscuits, 3 kg de sucre, du papier toilette. Puis je reçois un minuscule ticket avec le montant. Je me dirige vers le guichet central pour payer. Là, je me fais doubler par des petits malgaches habitués... normal ! Je paye, il n'y a plus de monnaie : je reçois des bonbons : Bastien et Siloé seront contents. La gérante me donne un reçu. Pendant ce temps, les employés s'affairent derrière à préparer les commandes (une sorte de drive en direct). Enfin, j'attends derrière une corde tendue qu'on crie "Madame Lucie" et je récupère mes courses dans un carton; OUF !

Cette façon de faire est nécessaire pour éviter les vols, car les articles n'ont pas de code barre. De plus, le paiement se fait auprès de la même personne : la gérante, responsable de la caisse.
Cela permet aussi d'embaucher beaucoup de monde : au moins 15 personnes pour un magasin qui en aurait embauché 2 ou 3 en France.

Siloé commence à connaitre les employés, la voila passée derrière les grilles qui vérifie les commandes !!

mercredi 20 avril 2016

Mariage de François et Pauline

Le frère de Lucie, François, se mariait le samedi 9 avril dernier avec Pauline !
Moment unique et important, c'est pourquoi Lucie s'est rendue en France pour entourer son grand frère chéri et sa belle-sœur. Benoit est resté à Madagascar garder les enfants. En effet, les 10 heures de route + 10h de vol (soit 2 jours de trajet aller), auraient été trop éprouvant pour les enfants, surtout pour une courte durée.

Un séjour express qui m'a permis de revoir avec joie ma famille, de mesurer la grande différence entre nos deux pays (bien qu'on le sache, l'expérimenter est bien différent), de voir comment on s'attache à un pays, à ses habitants.... un petit aperçu de ce que nous pourrons vivre à notre retour dans 1 an et demi.

les jeunes mariés !

Photo de famille de retour à Mada avec le "dress code": jaune !

 Bon vent à tous les 2 !!



samedi 2 avril 2016

Velona i Kristy ! Aleloia !

Le Christ est ressuscité, Alléluia !
A tous, nous vous souhaitons une joyeuse Pâques !

Ici la fête de Pâques à Madagascar est une fête importante. Nous avons pu suivre quelques offices de la semaine sainte. Petites anecdotes :

- pour le dimanche des rameaux : nous étions ravis de ramener des énormes feuilles de bananier de notre jardin pour acclamer la venue de Jésus dans Jérusalem. Pour une fois que nous disposons de géantes feuilles, nous pourrons faire comme au temps de Jésus... et là, nous arrivons sur le parvis de l'église et tous les malgaches nous regardent avec des grands yeux et rigolent "ravinstra-akondro" (= feuilles de bananier)... moment de solitude. En effet, on remarque qu'ils ne brandissent que des pauvres petites branches de romarin ou d'herbes sèches (feuilles de citronnelle)... et oui, une amie nous demande : comment allez-vous accrocher vos rameaux bénis derrière vos crucifix dans la maison ??
lors de la veillée pascale, nous nous sommes rendus au Préventorium (comme pour Noël). (Le préventorium est une sorte d’hôpital pour les enfants atteints de pieds bots, de rachitisme... voir l'article précédent). La messe y est courte (2h30) et animée par les enfants : chants, danses liturgiques... nous aimons bien cette ambiance familiale.
Bref, la messe commençant à 18h, nous pensions que Siloé serait fatiguée... que néni, c'était elle la plus en forme.... hum hum. Il faut imaginer les petits enfants assis alignés sur un banc avec un plâtre au pied, tenant une bougie, super calmes et Siloé qui bouge partout, veut souffler les bougies. Se prend d'envie pressante et relève à tout bout de champ sa robe... bref bref, dur dur pour nous. Heureusement que les malgaches sont patients et aiment les enfants !


- enfin, pour vous montrer comme à Madagascar la foi catholique est en expansion : 
Tous les jeudis midi, avec Agnès et Diane, nous allons déjeuner à la table ouverte de l’évêché. C'est l'occasion pour nous de leur livrer des fromages et surtout de rencontrer les prêtres diocésains qui déjeunent ensemble. Lors de la table ouverte précédent la semaine sainte, je discute avec père Boniface, je lui demande combien il y aura de baptême dans sa paroisse de brousse. Il me répond :
460 adultes !!! (l'année dernière c'était 380). Ils seront 4 prêtres pour baptiser.

Maintenant l'enjeu à Madagascar, c'est la suite : comment vivre en baptisé ?